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San Agustin ou « les Colombiens auraient-ils du sang celte ? »

(du 1er au 4 août 2015)

 

Alors notre arrivée en Colombie ne s’est pas faite en 1 jour ! De notre aventure en Amazonie péruvienne s’en est suivi un long transfert pour arriver ici. On pensait le faire en 2-3 jours et il nous en aura en fait fallu 5 !

Dans le détail, le 27 juillet on s’est tapé 6h de bateau entre Lagunas et Yurimaguas (40 soles soit 11€40), puis 3h de minibus pour atteindre Tarapoto (10 soles soit 2€85). Et là problème de taille : c’est la fête nationale péruvienne qui dure plusieurs jours, on ne sait pas exactement combien puisque la durée variait en fonction des gens à qui on a posé la question… En tous cas, peu de bus, tous rapidement complets et des prix en hausse ! On a donc dû passer 24h à Tarapoto pour reprendre notre route le 28 à 17h avec un bus de nuit direction Piura, dans le Nord-Ouest du Pérou (100 soles soit 28€50 avec Movil Tour en 2nde classe). On y arrive le 29 au matin, à 8h. De là on pensait enchaîner vers l’Equateur, mais encore à cause de cette foutue fête nationale, on doit attendre 20h30 pour un bus de nuit qui nous fera traverser la frontière et atteindre Cuenca (45 soles soit 12€85 avec Super Semeria). Arrivé le 30 juillet à 6h à Cuenca, on trouve enfin une correspondance potable dans l’heure qui suit mais seulement pour Quito (12$). Qu’à cela ne tienne, ça nous avance ! On arrive dans la capitale équatorienne vers 16h, et là nouvelle désillusion : pas de bus pour traverser la frontière depuis le terminal, on est obligé de prendre un bus pour aller jusque Tulcan, ville-frontière avec la Colombie (7$) qu’on atteint à 23h, légèrement sur les rotules… Même si la frontière est ouverte 24h/24, on décide de se poser dans un hôtel et de la passer de jour. Et le 31 au matin, on prend un taxi (3$50) pour rejoindre la douane ; en 2 coups de cuillères à pot on a nos tampons de sortie d’Equateur et d’entrée pour 90 jours en Colombie. Ayé on y est, mais c’est pas fini ! Notre but est de rallier San Agustin, et y’a 2 routes qui s’offrent à nous, mais on ne sait pas laquelle est la meilleure (pas de guide de voyage, pas d‘infos d’autres voyageurs). Le chauffeur de taxi qui nous envoie de la frontière au terminal de bus d’Ipiales (ville-frontière côté colombien) nous assure qu’il vaut mieux passer par Popayan, à 6h de route, puis reprendre un autre bus pour San Agustin - 2h de plus, car la route est nettement plus belle par là. Alors nous, comme on nous a dit que les Colombiens étaient les gens les plus sympas d’Amérique du Sud (une des raisons pour laquelle on est venu finir notre TDM ici), eh ben on lui a fait  confiance…. ERREUR, mauvaise pioche ! Les 6h de bus pour Popayan se transforment en 9h (35 000 pesos soit 10€85), nous obligeant à dormir dans cette ville le 31 au soir (on en profite pour errer un peu dans la ville, qui est assez belle). Et le lendemain les 2h annoncées se révèlent être 4h sur une des pistes les plus horribles de notre voyage (30 000 pesos soit 9€30) ! On a calculé qu’on a fait du 20km/h ! Enfin, le 1er août à 12h30, on atteint finalement notre objectif ! Mais moyennement content car sous une bruine bien tenace, à moitié dans le brouillard, et pour nous achever on nous dit qu’il aurait mieux valu passer par l’autre route (via Mocoa), ce qui nous aurait peut-être permis d’arriver hier soir !

 

Bref, c’est pas grave, on y est enfin après ce qui restera le plus long transfert de notre TDM, et on espère de notre vie : 5,5 jours !

 

Pour fêter ça, et aussi pour marquer notre première année de mariage, qu’on n’a pas pu célébrer dignement en Amazonie, on se prend une bonne piaule à la Casa de François (80 000 pesos soit 24€80 leur meilleur bungalow avec salle d’eau privée).

Les 2 jours qui ont suivi, on a passé notre temps à se reposer et à profiter du super resto de l’hôtel ! On a quand même réussi à visiter le village de San Agustin, qui n’est pas bien grand.

On remarque tout de suite que comme tout le monde nous avait dit, les Colombiens sont des gens très sympathiques, avenants, souriants, aimables, courtois et qui adorent taper la causette ! Tout le contraire des Péruviens !

 

Ici on est au cœur d’une région agricole bien fournie en café. Comme dimanche et lundi, c’est jours de marché, tous les gars du coin déboulent en ville en carriole à cheval pour vendre leur marchandise et bien sûr finissent au bar et/ou au billard qui semble être ici une institution.

Les hommes sont quasiment tous habillés à la colombienne, comme Juan Valdez, l'icône du café colombien : avec un poncho léger et un chapeau typique du pays.

San Agustin est connue touristiquement pour ses vestiges archéologiques éparpillés dans ses environs. Ainsi les 2 jours d’après, on visite les spots du coin. On commence par le grand parc archéo situé à 3kms du village (pass archéo à 20 000 pesos par personne soir 6€20, valable 2 jours et donnant accès à 2 autres sites de la région). Le musée à l’entrée est bien foutu. Puis on découvre les vestiges qui sont des ensembles funéraires… et là c’est le choc : encore une fois on a l’impression d’être à la maison ! En fait ce sont des collines artificielles dans lesquelles sont planquées des allées couvertes qui font furieusement penser à celles qu’on retrouve en BZH ! Ils utilisent même le mot « dolmen » en espagnol et en anglais pour les décrire ! Qui plus est on est sous un bon crachin breton ! Bon y’a quand même un truc en plus, c’est des statues « gardiennes », et c’est ce qui fait la beauté des sites.

Une construction assez bluffante mais qui a mal vieilli : une fontaine à vocation cérémoniale entièrement creusée dans la roche et pour laquelle ils ont dévié une rivière.

C’est super bien aménagé, y’a des panneaux explicatifs… standard européen quoi !

 

Pour le lendemain, on a booké un tour en jeep (40 000 pesos par personne soit 12€40) que toutes les agences proposent pour aller voir les 2 autres sites archéo éloignés inclus dans le pass et quelques sites naturels.

 

Bon ben les sites (Alto de los Idolos et Alto de las Piedras), c’est un peu redondant avec le parc archéo finalement, mais ça reste très joli et toujours très bien foutu.

Le tour fait aussi passer par un autre site mineur de tombes qui est complétement inintéressant !

 

Pour la partie sites naturels, y’avait 2 cascades : Salto de los Bordones (la 3ème plus haute du pays, 400 m de chute) et Salto de Mortino, plus modeste. C’est sympa, d’autant plus que la ballade en jeep dans les environs est agréable entre les plantations de café et de canne à sucre. Par contre c’est sûr qu’à côté de la cascade de Gocta au Pérou qui fait plus de 700 m de saut …. Ça fait pas le poids !

On a aussi fait un stop près du Rio Magdalena à l’endroit où il est le plus étroit (Estrecho). Comme il a bien plu ces derniers jours, ça débitait bien !

Et le bonus, c’est la visite d’une panelera, c’est-à-dire une fabrique de panela : des pains de sucre de canne, très utilisés en Colombie pour sucrer tout et n’importe quoi (ils adorent boire très très sucré !). Le processus est simple : on broie les cannes pour récupérer le jus qu’on fait bouillir et une fois que c’est suffisamment consistant, on moule en briques.

Après cette – normalement- dernière pause « vieilles pierres », on prend un bus le soir pour se rendre à Pitalito dans un premier temps (6 000 pesos par personne avec bus Coomotor soit 1€85) puis un autre bus de nuit de la même compagnie pour aller à Armenia dans la zona cafetera (59 000 pesos /18€30).

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