top of page

Voir le Salar de Uyuni… et puis mourir ! (du 7 au 12 juin 2015)

 

 

On arrive en Bolivie à Villazon le 6 dans l’après-midi. Pas de souci à la frontière qui se franchit en 10 minutes, on pourrait presque passer sans faire tamponner le passeport… De là, il y a de nombreux bus ou collectivos qui se rendent sur Tupiza (15 Bs/personne soit 2€) d’où on pense faire un tour dans le Sud Lipez et le salar d’Uyuni. Ça coûte plus cher que depuis Uyuni mais apparemment d’après les échos qu’on a eus, les agences y sont plus sérieuses et on voit moins de monde en cours de route.

 

On arrive donc sur Tupiza en soirée, et on se fait racoler à la station de bus par une femme qui veut nous amener à son hostal. On décide de la suivre, on verra bien… Finalement assez bonne pioche, les piaules sont pas chères et correctes (Valle Hermoso, 60 Bs la double (7€90). C’est normalement 80 (10€55) mais la proprio est persuadée qu’on pourrait booker le tour avec elle !).

 

On voit bien que même si c’est moins couru qu’Uyuni, les gars du coin sont au taquet pour vous alpaguer et vous vendre le tour dans le salar… Mais on avait entendu parler de 2 agences, La Torre et Tupiza tour, et surtout cette dernière d’ailleurs, et le lendemain on va donc les voir : pour la même formule 4 jours et 3 nuits, les 2 sont quasiment au même tarif (1200 Bs = 158€ chez Tupiza tour + 50 pour la loc d’un sac de couchage et 1250 = 165€ chez La Torre avec ou sans sac).

 

Comme Agathe et Guillaume qui nous rejoignent pour faire l’excursion (rencontrés à l’île de Pâques) avaient également entendu parler en bien de Tupiza tour, on a donc réservé avec eux, pour un départ le 9 juin le temps pour eux de revenir de Potosi. La veille du départ, on rencontre d’autres Français (y’a quasiment que ça dans la ville !) : 2 déjà croisés auparavant par Agathe et Guillaume, et Aude et Marc qui partent avec nous demain mais dans une autre jeep. On se fait une petite parilla ensemble le soir, ça faisait longtemps…

 

Sinon quoi dire sur Tupiza ? Ben on a trouvé ça plutôt moche comme ville… donc pas de photos ! Grosso modo à part booker le tour dans le salar ou faire un tour de cheval dans les environs… y’a rien à y faire… en plus ça caille dur le soir…et la nuit puisque les piaules ne sont pas chauffées.

 

Du coup, le 9 juin on débute notre tour dans le sud Lipez pour 4 jours. On est 6 dans la jeep : Agathe, Guillaume, Mario le chauffeur, Lourdès la cuisinière, et nous 2.

 

 

1er jour : Tupiza – Quetena chico

 

Au programme 300 kms de piste, Mario nous annonce la couleur (en espanol por favor !) : ce jour-là on va faire beaucoup de bagnole !

 

On sort de Tupiza à environ 3 000 m d’altitude pour monter monter et arriver dans le sud Lipez à 4000 et des bananes. Des beaux paysages arides tout au long de la route.

Et surtout beaucoup plus de vie que ce à quoi on s’attendait : des lamas, des nandous (sortes d’autruches miniatures) et des vizcachas (un genre de croisement lapin-écureuil-wallaby !).

On traverse aussi quelques pueblos bien paumés ravitaillés par les corbeaux à sacoches et avec des habitants typiques. Ce qui est dommage c’est que les environs des villages sont souvent bien dégueu !

L’aprem on visite les ruines d’un village, « le pueblo fantasmas », à 4 700 m d’altitude, fondé par les Espagnols au XVIème pour l’exploitation d’argent dans les mines par des esclaves indiens (30 Bs / 4€ l’entrée par personne, non compris dans le tour). Pour la petite histoire, la ville a eu son heure de gloire, comptant plusieurs milliers d’habitants vivants dans le stupre et la luxure vue l’abondance des richesses. Mais les Espagnols ont tout raflé en partant laissant les Indiens plantés là, qui ont été peu à peu décimés par des épidémies. 

On découvre également notre première lagune : la laguna Morejon avec le volcan Uturuncu en toile de fond culminant à 6 008 m.

Le soir, après être rentrés dans le parc Eduardo Avaroa (150 Bs par personne soit 20€), on s’arrête pour dormir à Quetena Chico à 4 200 m d’altitude… purée on sent déjà que la nuit va être dure… ça commence à cailler méchamment dès le coucher du soleil… on essaie de se réchauffer en tapant le carton entre Frenchies ! Et dodo à 21h car le groupe électrogène ne fonctionne que de 6 à 9h du soir.

2ème jour : Quetena Chico - Huaylljara

 

Réveil 7h. La nuit n’a pas été top, premières insomnies dues à l’attitude… ça nous rappelle le Népal !

 

Après un pti déj conséquent, c’est reparti pour de la piste. Premier stop près d’un enclos de lamas. Trop une bonne tronche ces lamas.

Puis on passe devant quelques lagunes dont certaines sont exploitées par les gens des villages avoisinants (carbonate de sodium, borax). Les gars doivent bien en suer pour porter des sacs de 50kgs à 4 300 m d’altitude !

Ensuite le moment qu’on attendait tous depuis hier soir : les sources chaudes (6 Bs / 0€80 l’entrée non incluse) ! Avec une bonne bière fraîche c’est le top ! Désolés amis brestois mais la vue surpasse un peu celle du Spadium ! 

On poursuit notre route jusqu’au sud du sud de la Bolivie en passant par le désert de Dali. Apparemment ça ressemble à une toile du peintre mais vu notre inculture crasse, on n’en sait rien !

Pour atteindre enfin la Laguna Verde au pied du volcan Licancabur (5 950 m). On fait quelques photos mais vite fait car y’a un vent à écorner les bœufs et ça caille sévère !

On revient ensuite un peu sur nos pas avant de bifurquer vers les geysers Sol de Manana, point culminant du circuit à un peu près 5 000 m d’altitude. Là encore arrêt photos express vu la caillante, le vent souffle encore plus fort mais y’a quand même un intérêt : Tom n’a jamais fait pipi aussi loin de sa vie (et Marc aussi d’ailleurs, confidence du soir !).

Tout ça était déjà très beau, mais le clou de la journée était encore à venir : la Laguna Colorada ! Les couleurs rouges orangées dues aux effets conjugués du soleil, du vent et de la présence de plancton donnent un aspect assez bluffant au site.

En plus y’a pleins de flamants roses et de lamas.

Le soir, dans notre auberge précaire à 4 300 m d’altitude, on empile les couches tellement ça caille, on joue aux cartes avec les gants, et on s’apprête à passer une nuit de m… vu l’altitude !

 

 

3ème jour : Huaylljara - Atullcha

 

Effectivement la nuit a été plus que médiocre : on a tous eu des maux de tête pendant la nuit ! Et on commence à sentir le fennec comme y’a évidemment pas d’eau chaude dans les auberges-refuges !

 

On commence la journée par l’arbre de pierre, formation géologique étrange, encore une bizarrerie due à l’érosion.

On enchaine sur quelques lagunes dont une avec encore pleins de flamants roses mais pas que…y’a aussi des mouettes, on est étonné d’en trouver dans les Andes !

A midi, on pique-nique dans un champ de lave, pas très loin du volcan Ollague qui fume en permanence. 

Le site est sympa, mais comme c’est un coin où tout le monde s’arrête et qu’il n’y a là encore pas de sanitaire, c’est un vrai chiotte public. La version bolivienne des drapeaux de prière népalais !

On traverse aussi un champ de coraux fossilisés. L’Atiplano était en fait un lac connecté au Pacifique avant que la Cordillère des Andes ne se forme et élève tout en altitude à 3500 - 4000 m environ.

En fin de journée, on traverse un petit salar traversé par une voie de chemin de fer.

Le soir, on dort dans une sorte d’auberge au sud du salar de Uyuni. Tout est fait en sel : les lits, les tables, les tabourets, les murs … Il fait un peu moins froid, on n’est plus qu’à 3 700 m d’altitude, et en plus on peut prendre enfin une douche chaude (10 Bs / 1€30 par personne), ça fait un bien fou au bout de 3 jours !

4ème jour : Atullcha – Uyuni

 

Réveil matinal à 5h pour aller voir le lever du soleil au milieu du salar sur l’Isla Inca Huasi. Comme toutes les jeep, Mario roule à 100 tous feux éteints dans le salar, ça pète mais c’est un peu flippant quand même surtout quand on sait qu’il y a déjà eu des accidents avec ce genre de conneries ! On se les gèle au sommet de l’île en attendant que le soleil pointe son nez… 

La palme du déguisement revient à Marc, dit le Gitan, avec ses couvertures Turkish Airlines !

On redescend l’île aux cactus millénaires (entrée 30 Bs / 4€ par personne), pour aller se prendre le pti déj qui nous attend… à l’ombre ! Trop fort ces Boliviens : on est au milieu de  12 500 km2 de rien et ils arrivent à nous construire les tables à l’ombre !

Une fois le pti déj avalé, on se perd dans le salar pour la traditionnelle série de photos loufoques !

Normalement, ça dure à peu près une heure mais on a demandé à Mario d’y rester plus longtemps et de squeezer la visite du village à la sortie du salar (plein de souvenirs) pour faire plus de photos…

Le tour se termine par la visite d’un cimetière de trains proches de la ville de Uyuni, bof bof !

Et un peu avant 13h Mario nous dépose à la gare routière d’ Uyuni, car vu la beauté de la ville personne n’a envie d’y rester ! On attrape un bus pour Potosi avec nos compagnons de voyage du Salar (30 Bs / 4€ par personne), qu’on atteint vers 17h et de là on privatise un mini-van pour se rendre à Sucre tous les 6 (40 Bs / 5€30 par personne).

 

Génial ce tour dans le Salar ! Des paysages de folie pendant 4 jours et des bonnes rencontres !

bottom of page