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On the road again dans les environs de Chiang Mai et Chiang Rai

(du 29 janvier au 8 février 2015)

Dans les environs de Chiang Mai

Plutôt que de louer un scooter directement à Chiang Mai, on a préféré prendre un bus pour Pai (170 bahts soit 4,5€ environ) afin d’éviter les premiers km sur les autoroutes. La seconde partie du trajet est superbe, on aborde les montagnes (plus de 1800 virages entre Chiang Mai et Mae Hong Son !). D’ailleurs ici encore plus qu’ailleurs en Thaïlande, on n’est pas chauffeur de bus mais paï-lote de bus ! (comprenez pilot mais avec l’accent américain SVP).

 

Une chose nous a un peu surpris, c’est le nombre d’anglo-saxons en partance pour cette ville ! Oulà bizarre ça, pas leur genre de mettre les pieds dans les petits bleds paumés ! Et effectivement Pai c’est un village avec plus de guest-houses que de maisons, avec des stands de bouffe (dont une bonne part de burgers et pizzas) et des bars à profusion ! Un RDV d’amerloques où la bière coule à flot donc ! Le tout dans un cadre sympa, avec une petite rivière et des cascades et des sources d’eau chaude à proximité.

Le problème, c’est qu’une fois arrivé là vers les 12h30, et ben il n’y avait plus un seul scoot en location, tout était pris. Du coup on se résigne à prendre une nuit sur place, et on fait la queue pour en avoir un, qu’on obtiendra finalement vers les 17h ! On file en vitesse pour le coucher du soleil au canyon de Pai.

Et ensuite on va se faire une petite trempette dans un des « spas » de la région, c’est-à-dire une piscine remplie avec les eaux chaudes résurgentes dans le coin (80 bahts). Hot bath and cold beer, un bon concept !

Et puisqu’on est à Pai, on reste dans l’ambiance en allant se manger un bon burger au Ping’s queen burger (sur les conseils de Jo et Béa, merci à vous d’ailleurs, excellent ce burger !). Finalement ce stop forcé n’aura pas été des pires…

Le lendemain matin, cap vers une des plus vastes grottes de la région, Tham Lot. La route est à la hauteur de sa réputation, viragiteuse mais splendide ! On est dans les montagnes où les touristes Thaïs aiment bien venir prendre le « frais » (25-30° la journée mais ça peut tomber dans les 10° la nuit).

 La grotte de Tham Lot est aménagée mais il n’y a pas d’éclairage : il faut donc payer les services d’un guide porteur de lanterne à 150 bahts (4€), qui ne sait dire que "look like crocodile" ou "look like pop-corn" etc... en fonction des formations calcaires ! Et il y a une rivière qui coule dans la grotte, il faut donc emprunter un radeau en bambou pour accéder à certaines parties. D’après le panneau à l’entrée, 2 options : salle 1 à pied et salles 2 et 3 en radeau (location du radeau = 200 bahts soit 5,4€) ou les 3 salles en radeau (300 bahts soit 8€). Mais comme par hasard, alors qu’on est en saison sèche, le niveau est trop haut et l’option 1 n’est pas d’actualité. En fin de parcours, on comprend que les habitants ont trouvé le truc pour qu’il n’y ait plus de saison sèche dans la grotte….

En dehors de cette petite entourloupette, la grotte vaut le coup d’œil sans être le gouffre de Padirac : belles stalactites/mites, colonnes, et quelques cercueils millénaires creusés dans des troncs de teck. D’ailleurs on a été assez consterné de voir notre guide franchir les barrières et racler les fonds de cercueils pour y piocher les quelques piécettes que déposent les visiteurs… 

Ensuite on a demandé aux gens du cru s’il était possible de rejoindre Mae Lana, un petit village, par le chemin qui semblait tracé sur notre carte afin d’éviter le grand détour par la route principale : « oui oui c’est possible ». Comme souvent en Asie, c’était possible mais loin d’être gagné !! On s’est paumé X fois et la « route » était affreusement défoncée ! Heureusement qu’on a croisé quelques chasseurs et paysans pour glaner quelques infos car on a mis 1h30 pour parcourir 15 bornes ! Sportif, on s’est essayé au scooter-cross ! Belles vues cela dit sur le chemin !

On arrive donc tant bien que mal à Mae Lana, et on se prend un petit bungalow au Mae Lana Garden Home (300 bahts soit 8€ environ). Guest house soignée et proprio accueillante mais qui aime les sous ! Au passage une petite photo du registre de la guesthouse pour vous montrer le genre de clientèle qu'on rencontre dans les coins paumés ! Mais où sont les Anglo-saxons ? Ha mais oui, pas assez de bières et de burgers dans le coin !! Et en plus faut marcher !

Le lendemain, on poursuit notre route. On décide de quitter la route principale pour aller voir une cascade, Susa Waterfall. 10 km de piste plus ou moins scabreuse avec quelques passages à gué. Oh les riders de l'extrême !

En chemin, on croise des gibbons (on en avait entendu le matin même au réveil à Mae Lana mais sans les voir).

Et arrivé au bout de la piste, on est bloqué par un gibbon mais celui-là pas vraiment sympathique : il a accouru vers nous, n’est absolument pas effrayé par le scoot ou notre bâton et nous montre même les dents en nous gueulant dessus ! Vu la tronche de la fameuse cascade qu’on aperçoit 150 m plus loin (chutes de 4-5 m avec quasi pas de flotte en cette saison), on décide de ne pas risquer une morsure pour ça !

Après cette séance émotion, on poursuit notre route vers Mae Hong Son où on passera la nuit à the like view GH (250 bahts soit 6,75€), face au lac et aux 2 temples qui le bordent : Wat Chong Klang et Wat Chong Kham. D’ailleurs les temples diffèrent vraiment ici du reste du pays sous l’influence birmane. Tout comme les gens d’ailleurs, beaucoup plus typés birmans (plus bridés, plus pâles, avec une face plus plate et d’une gentillesse incroyable !).

Réveil matinal et on se dirige vers le marché pour goûter la soupe du coin : nouilles birmanes avec un épais gruau de pois chiches, des légumes frits et des beignets de on-sait-pas-quoi… le tout un peu épicé évidemment, et c’est super bon !

Après avoir visité les quelques temples, on reprend le scooter pour monter au point de vue sur Mae Hong son.

Et on repart en sens inverse vers Mae Aw (aussi appelé Ban Rak Thai), un village fondée par des chinois appartenant à l’armée de Chiang Kai Chek. A l’origine, la production principale était l’opium, maintenant remplacée par celle du thé. Etonnamment, la ville s’est lancée aussi dans la vente de fruits secs alors qu’on n’a guère vu de plantations de fruitiers de grande envergure dans le secteur… L’ambiance dans la ville diffère vraiment des villages précédents, en majorité shan. Une petite photo d’un truc qu’on a trouvé que là-bas par exemple, des sortes de brioches de riz cuites à la vapeur ou dorées.

Puis retour vers Soppong. Route un peu plus fastidieuse qu’à l’aller vu que c’est du déjà vu, mais surtout vu que Marie a pour la n-ième fois mal au bide ! Un peu de réconfort en cours de route, on déniche un stand de crêpes! On tombe un peu par hasard à Jungle Guest House (250 bahts soit 6,75€), chez Daa, une dame vraiment chaleureuse et qui cuisine comme un chef ! En plus elle a un mainate qui fait un peu la conversation, quand il n’imite pas les freins tous pourris de son vélo !

On y restera 2 nuits, le temps de visiter les infrastructures hospitalières thaïlandaises (qu’on n’avait pas encore testé!). On n’avait pas pris l’appareil photo mais pourtant l’hôpital de Soppong mérite le détour : ouvert aux 4 vents, des gamins qui se baladent un peu partout, et un chien dégueu aussi que le personnel hospitalier caresse avant de retourner à ses occupations, sans se laver les mains bien entendu ! Enfin bon Marie entame malgré cela de nouveau une convalescence !

Le lendemain matin, petit tour au marché hebdomadaire de Soppong où on peut voir les gens des minorités ethniques du coin en costumes traditionnels.

Et retour sur Pai, où on va attendre que Marie se remette d’aplomb ! 72h supplémentaires seront nécessaires en passant par un peu de cuisine occidentale et l’hôpital de Pai car le premier traitement ne fait pas beaucoup d’effet.

 

Pendant cette convalescence, on a l’occasion de découvrir au détour d’une rue, les homologues thaï des 3 sœurs Uguen de Plabennec ! Sacré business ! Yann tu sais ce qu’il te reste à faire …

Le 5 février au soir, Marie se sent mieux, et on décide de partir le lendemain pour Chiang Rai.

Le 6, 3 h de minivan (150 bahts soit 4€ environ) jusqu’à Chiang Mai, puis 3 autres heures de bus jusqu’à Chiang Rai (180 bahts soit 4€90) où on arrive vers 15h. On se trouve une guesthouse pour la nuit (Kullar guesthouse pas top à 350 bahts avec un matelas en béton), et on loue un scoot (200 bahts la journée pour un 125 cm3 manuel). Et le soir on assiste au spectacle son et lumière de la Clock Tower : c’est bien kitch, les Thaï adorent !

Le lendemain, visite du fameux temple blanc à 13kms au sud de Chiang Rai, temple bouddhiste construit il y a seulement 15-20 ans. Complétement atypique par rapport aux autres temples en Thaïlande avec son revêtement de chaux et d’éclats de miroirs. On se croirait dans un des châteaux de Disneyland ! Avec des éléments de déco assez surprenant pour un temple !

On n’a malheureusement pas pu renter à l’intérieur. Pourtant apparemment ça vaut le coup d’œil, y’a des fresques contemporaines avec Superman, Néo de Matrix… ! Mais c’était en rénovation. Sinon, la grande attraction du coin, c’est d’écrire un souhait sur un cœur qui est suspendu dans l’enceinte du temple. Il y en a des collections impressionnantes ! On a cédé à l’effet de mode, le souhait restera secret si on veut qu’il s’exauce !

On part ensuite pour 2 jours de roadtrip vers les frontières birmanes et laotiennes. On passe par le sommet du coin culminant à 1513 m (le Doi Thung). Comme entre Pai et Mae Hong Son, la route dans les montagnes est superbe avec entre autres pas mal de plantations d’ananas. 

Entre le sommet et Mae Sai, la ville la plus septentrionale du pays où on pense aller dormir, on choisit de passer par la ligne de crête : la route est très peu empruntée en dehors des locaux, et est jalonnée de postes militaires car la ligne de crête correspond à la frontière avec le Myanmar. On discute un peu avec certains militaires : sympas mais interdiction de prendre des photos. Dommage, les avants-postes valent le coup d’œil, on se croirait au moyen-âge avec des champs de pieux en bambou pour interdire l’accès aux barricades !

On arrive donc à Mae Sai en soirée : la ville la plus septentrionale du pays ressemble à un grand marché d’un bout à l’autre de sa rue principale.

On se prend une guesthouse au bord de la rivière qui fait la frontière avec le Myanmar, d’où on fait coucou aux Birmans depuis la fenêtre !

Le lendemain, cap sur Sop Ruak, pour visiter le Hall of Opium (200 Bahts l’entrée par personne soit 5,40€). Le musée est vachement bien fait et vaut vraiment le détour, on y reste facilement 3 heures. On y a appris beaucoup sur la culture et la consommation de l’opium, mais surtout sur son commerce et l’importance capitale qu’il a eue dans les relations entre les puissances occidentales et l’Inde et la Chine, et secondairement avec les pays du sud-est asiatique. Photo interdite dans le musée, on vous gratifie néanmoins du panneau d’entrée ;-)!

Puis rapide détour dans le centre de Sop Ruak, là où les frontières thaïlandaise, laotienne et birmane se rejoignent. Le site a usurpé le surnom de triangle d’or qui correspond à une vaste zone s’étendant sur chacun des 3 pays.

Et retour sur Chiang Rai pour prendre un bus de nuit direction le sud (Koh Tao via Chumphon).

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