Marie & Thomas
Minca, tendrement chocolat ! (du 16 au 19 août 2015)
Depuis la côte Pacifique, après avoir atterri vers les 12h30 à Medellin, on change de cap pour la côte Caraïbes. Pour cela, on se rend au terminal nord de la ville (en bus de ville 1 800 pesos / 0€55), d’où partent les bus pour le Nord du pays et on chope à 18h30 un bus de nuit pour Santa Marta : 14h de trajet prévues, 16h effectives pour 115 000 pesos (34€85) avec la compagnie Expreso Brasilia.
On débarque donc à la gare routière de Santa Marta le 16 août vers 10h30. On étouffe, il fait une chaleur à crever, on a même l’impression que c’est pire qu’en Nouvelle-Calédonie juste avant le cyclone ! On décide alors d’aller se mettre au vert à Minca, dans les contreforts de la Sierra Nevada (6 000 pesos / 1€80 le taxi pour la sortie de la ville + 7 000 pesos / 2€10 chacun en moto taxi jusqu’à Minca ; possibilité aussi de se rendre aussi au mercado d’où partent des voitures collectives pour 7 000 pesos aussi). Remarque : pour la moto taxi, il ne vaut mieux pas être trop peureux vu l’état de la route et la conduite des Colombiens !
Alors pourquoi aller à Minca ? Marie rêve depuis qu’elle en Amérique Latine de voir et de visiter des plantations de cacao (et bien sûr de gouter le chocolat !) Et on a entendu dire qu’à Minca il serait peut-être possible de le faire. Oui on dit peut-être car ce n’est pas encore très touristiquement développé contrairement à la visite des plantations de café.
Nous comme d’habitude, on n’avait pas fait gaffe au calendrier, et manque de bol : aujourd’hui c’est dimanche et demain c’est encore une énième fois férié (oui ici on a l’impression que y’a plus de jours fériés que de jours travaillés !). On a donc un peu galéré pour trouver à se loger et on a même fini en hamac !
Le lendemain, on déménage dans une chambre à la Casa Colibri, tenu par un couple franco-vénézuélien (45 000 pesos / 13€60 la double avec salle de bain partagée et 5 000 pesos / 1€50 chacun pour le pti-déj pas mal, par contre pas de wifi comme dans beaucoup d’hôtels ici). Et après être allé faire trempette dans la rivière du village en compagnie d’une foultitude de Colombiens (pas des plus propres : ils pique-niquent et laissent leur déchets en souvenir !), on assiste à une petite démo de fabrication de chocolatinas (mélange cacao-confiture-huile de coco-panela) à 8 000 pesos chacun / 2€40. C’est pas la visite du siècle mais au moins on a eu droit de goûter au chocolat !
Nous ce qu’on souhaite plus voir c’était les plantations, ainsi le lendemain, on se rend dans une finca de café-cacao, nommée La Candelaria, sur les hauteurs de Minca (45min-1h de marche en montée bien raide). On avait vu sur internet qu’il proposait des Chocolate tours (20 000 pesos par personne / 6€).
La finca est tenue par un couple Eugénio et Ana, très sympas. Le tour commence vers les 10h et dure environ 2h durant lesquelles Eugenio nous parle un peu de la production de cacao (vite faite quand même, mais on est content d’avoir vu des cacaoyers).
Et très vite, on passe à la partie transformation. Il nous coupe une cabosse, nous fait goûter la pulpe du fruit qui entoure les graines (mucilage), avec laquelle on peut faire un jus.
Sinon pour faire du cacao, il faut mettre les graines avec leur mucilage à fermenter pendant un nombre de jours variables selon l’altitude et les conditions climatiques (généralement entre 4 et 10 jours). Puis vient le séchage au soleil quand il fait beau (3 jours), ou sinon en machine (24h). Les grains crus sont ensuite vendus à un torréfacteur, car oui le cacao comme le café a besoin d’être torréfié pour développer ses arômes.
Pour la démo, après nous avoir fait goûter les grains crus (hyper amers), Eugénio fait torréfier un échantillon dans son torréfacteur artisanal avant de les broyer avec un moulin. Comme les graines contiennent 43% de matières grasses, ça donne une sorte de pâte de cacao méga bonne ! Faut aimer l’amertume quand même.
Avec cette pâte, il nous prépare un chocolat chaud, Marie est aux anges !
Et le clou du tour est la pose d’un masque au chocolat (+ miel + café + eau) à tous les participants par Ana, la femme d’Eugénio. On a envie de le manger tellement ça sent bon !
Et enfin on fait connaissance avec Tuki, leur toucan apprivoisé.
Et pour notre dernier jour, l’activité de la journée : se rendre à Pozo Azul à 45 min de marche du village, pour faire trempette dans cette piscine naturelle très prisée dans le coin. Ça fait du bien avec cette chaleur même s’il faut parfois se faufiler entre les restes de pique-nique !
Le 20 août, on quitte Minca pour aller vers la côte à Taganga près de Santa Marta, car on veut finir par des plages avant de retrouver notre crachin breton !