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L'Ile de Pâques ou La Mecque des tourdumondistes ! (du 4 au 11 mai 2015)

 

Arrivée le 4 mai à Hanga Roa en avion

Départ le 11 mai pour Santiago en avion

7 jours sur place.

Partis d’Auckland à 18h le 4 mai, après plus de 11h de vol, nous sommes arrivés à Santiago le 4 mai à 14h, soit 4h plus tôt ! Pas mal hein ?!

Puis 5h de vol vers l’Ile de Pâques où on est arrivé à 22h toujours le 4 mai ! On est accueilli avec des danses traditionnelles Rapa Nui (c’est comme ça qu’ils s’appellent les habitant de l’île de Pâques).

On s’installe au camping Mihinoa à côté de l’aéroport dans le seul village de l’île, Hanga Roa (5000 pesos par nuit par personne avec son propre matériel de camping, avec cuisine commune, et petit casier à cadenas individuel comprenant un peu de vaisselle). On est face à la mer et au soleil couchant ! On se prend pleins d’embruns car ici les vagues ça remue et y’a du zef !

Le lendemain est consacré à l’acclimatation ! Déjà on est pas mal déboussolé à cause du soleil qui ne se lève que vers 8h-8h30 et qui se couche vers 20h (en NZ, c’était nuit noire à 18h !). Ensuite, il faut se mettre à l’espagnol (parce qu'ils ne sont vraiment pas fortiches en anglais ! ), ça change ! Heureusement il y a des petites phrases utiles affichées un peu partout dans le camping. D’ailleurs première phrase apprise par Tom : « Por favor botar el papel hygienico dentro el papelero », ce qui signifie « SVP jetez le papier toilette dans la corbeille » !

 

Enfin bref, visite du village, courses, préparation du programme et surtout discussions et encore discussions avec les autres campeurs qui sont pour la plupart des tourdumondistes et français de surcroît ! Y’a tellement de Français qu’on a l’impression d’être à Belle-Ile !

 

Et beaucoup d’entre eux venant d’Amérique latine nous découragent à faire la Patagonie à cette époque de l’année : c’est le début de l’hiver, y’a des alertes inondations à Punta Arenas (là où nous amène notre prochain vol !), et des volcans ont pété il y a peu de temps dans la région des lacs par laquelle on pensait remonter vers le Nord… Donc si on comprend bien : ça va cailler et beaucoup de routes/parcs/activités sont ou seront fermées… On commence à se poser des questions quant à un changement de programme…

 

Le 2ème jour, on plonge avec Orca Diving (40 000 pesos la plongée). Pour la petite histoire, on est quand même bien dégoûté, car on avait réservé la veille en précisant bien qu’on voulait plonger sur le site du Moai immergé mais lorsqu’on était équipé et prêts à monter sur le bateau, ils ont changé de programme et nous ont fait aller sur un autre site (La Pyramide), pas top ! De toute manière, on savait qu’ici il y a peu de faune aquatique car peu de plancton… et c’est sensé aller de pair avec une bonne visi, ce qu’il n’y avait pas à cause des vagues ! Et comme les plongées ici c’est pas donné et qu’on voulait faire autre chose les autres jours, eh ben on a abandonné l’idée d’avoir notre petite photo sous-marine avec un Moai ! Snif !

L’après-midi, Agathe et Guillaume, 2 tourdumondistes qu’on avait rencontrés à l’aéroport d’Auckland, nous ont proposé de venir avec eux visiter quelques sites en voiture (location de voiture bien pourrie 30 000 pesos la journée).

 

On commence donc par Ahu a Kivi.

 

Alors tout d’abord petit instant culturel : Ahu désigne un site sacré pour les Rapa Nui, lieu de rituel et d’érection des fameux Moais qui représentent la plupart du temps leurs ancêtres, et c’est leurs tombes aussi. Les Moais de Ahu a kivi représentent quant à eux les 7 fils de Hotu Matu’a, le roi polynésien à l’origine de la colonisation de l’île (entre 400 et 800 après JC).

Ensuite, on fait le site de Puna Pau qui est un volcan où les Rapa Nui sculptaient les Pukao, c’est-à-dire les coiffes des Moais, réservées aux personnes importantes. Si vous avez peu de temps sur l’île, cette visite ne fait vraiment pas partie des incontournables !

On poursuit par Ahu Vinapu, où il y a en fait 2 ahu et où tous les Moais sont à la renverse. Le pourquoi du comment la plupart des Moais sont à terre (enfin la version la plus plausible) réside dans les pratiques des vainqueurs à l’encontre des vaincus lors de guerres tribales. En effet, les Moais représentent comme on le disait précédemment les ancêtres, et avec eux la connaissance - indispensable à la survie - et ce faisant ils symbolisent donc aussi l’avenir… Du coup les vainqueurs renversaient les Moais des vaincus pour leur signifier qu’ils n’avaient plus d’avenir, mais de toute façon à ce stade de l’affrontement la tribu perdante était déjà normalement pas loin d’être décimée… Pour en revenir à Vinapu, le ahu est impressionnant pour la qualité de l’ajustement des pierres.

Et on termine par Rano Kau, un des 3 volcans principaux de l’ile, et vraisemblablement le plus beau car il abrite dans son cratère un lac à couper le souffle, et avec le Pacifique en arrière-plan, ça envoie du lourd !

Agathe et Guillaume nous droppe en fin d’après-midi au camping mais on n’en reste pas là, on se motive pour aller voir le coucher de soleil à Ahu Tahai. L’endroit manque d’intimité car c’est LE spot de l’île pour l’admirer, mais ça reste l’île de Pâques : on se retrouve donc dans une « foule » de 50 personnes à tout casser avec ça face à nous.

Le lendemain, c’est la grosse journée de la semaine : Agathe et Guillaume avait loué les services d’un guide et nous ont proposé de les accompagner pour diviser les frais : impeccable, ça arrangeait tout le monde ! A 9h, on les retrouve donc ainsi que notre guide Henri Pont, francophone en plus ! On le cite car on l’a trouvé vraiment bien et on le recommande (demandez son contact à l’office de tourisme, qui peut aussi se charger du coup de fil pour vous, 70000 pesos la journée et il vous faut un moyen de transport). Il nous a fait faire la visite en sens inverse de tous les groupes organisés et on a eu une paix royale sur tous les sites !

 

Et c’est parti : d’abord Anakena, où 7 Moai surveillaient la plage (Ahu Nau Nau) : il en reste 5 en état plus que correct, c’est même les plus beaux de l’île à être encore debout.

On longe ensuite la côte Nord avec vue sur le volcan Poike. Arrêts en route à Te Pito Kura où il y a une pierre aux vertus médicinales (c’est le « ND du Folgoët » local !), et aux pétroglyphes dessinés pour enseigner l’art de pêcher, de naviguer etc…

On arrive vers midi sur le plus beau spot de l’île à nos yeux, les 15 Moais de Tongariki. Là ça impressionne, ça impose, bluffant quoi ! Il y avait à l’origine 18 Moais, mais 15 ça fait déjà une belle rangée ! Contrairement aux autres de l’île, c’est par un raz-de-marée en 1960 qu’ils ont été balayés, les ramenant de quelques centaines de mètres dans les terres ! Ils regarderaient droit en direction des îles Tonga, d’où proviendraient les Rapa Nui selon leurs traditions orales (ce qui semble confirmé puisque des ADN similaires à celui des Rapa Nui n’ont été retrouvés qu’aux îles Cook et aux îles Tonga).

Et on visite ensuite la carrière où furent sculptés tous les Moais, dans le flanc du volcan Rano Raraku. Là aussi ça pète bien comme décor, avec des Moais semblant surgir de la terre au beau milieu des pentes du volcan !

La sculpture des Moais semble s’être arrêtée du jour au lendemain et on trouve ici toutes leurs étapes de fabrication. Ils étaient sculptés en position allongée, de manière à obtenir l’équivalent d’un gisant.

Puis les Rapa Nui « cisaillaient » la roche côté dos et laissaient descendre les Moai le long de la pente jusqu’à tomber dans une fosse creusée au préalable, afin de finir la taille (dos et épaules notamment). Et c’est pour ça qu’on a l’impression qu’ils sortent de terre, en fait c’est juste les fosses qui se sont comblées….

Et enfin ils étaient acheminés jusqu’à leur ahu, probablement debout en tirant d’un côté puis de l’autre, leur forme en culbuto garantissant l’équilibre. Enfin ça c’est la théorie parce que là par contre c’est la cata, beaucoup tombent en cours de route, se cassent, et gisent le long du « chemin des Moais ».

Avec Marie, on a établi une autre théorie pour expliquer la chute des Moais : facile quand ils sont alignés comme ça 

Et pour les relever, rien de plus simple : 2 doigts suffisent !

Pourquoi les Rapa Nui se sont arrêtés de tailler des Moais ? Le mystère demeure… Peut-être de désolation, en voyant les Moais renversés… Pourquoi des Moais toujours plus gros ? Mystère là encore : recherche de prestige ? Volonté de les faire plus solide pour qu’il y ait moins de risque de casse ?

 

Toujours est-il que dans le creux du Rano Raraku sommeille le colosse, un Moai en cours de sculpture de 22m de long ! (le plus haut debout sur son ahu ne rivalise pas avec « seulement » 10m de hauteur).

On visite encore 1 ou 2 autres sites mineurs avant de rentrer. Henri est intarissable, on a du mal à tout assimiler mais il est passionnant ! Probablement une de nos meilleures journées dans notre tour du monde.

 

Les 3 journées suivantes, on les a consacrées à faire un peu de shopping, un peu de randonnées le long des côtes, à revisiter nos sites favoris, à boire une bière face à la mer et/ou au soleil couchant… D’ailleurs ami tourdumondiste, sache que le stop fonctionne très bien ici, il faut juste qu’une voiture passe…

Tant bien que mal, on essaie de se connecter aussi de temps à autre à internet (autre info utile : ne pas trop compter sur le wifi au camping Mihinoa), notamment parce qu’on a finalement décidé de ne pas prendre notre vol pour la Patagonie et qu’on veut prévenir notre agence de voyage, Zipworld.

 

On pensait tout simplement ne pas se présenter à l’enregistrement de notre vol Santiago - Punta Arenas. Mais ce n’est pas si simple, car le 11 au matin, le jour de notre départ, on parvient à accéder à nos mails et on découvre que si on fait ça, ce sera considéré comme un no show et nos vols suivants seront annulés (donc pas de retour en France : signe du destin ? Bonne idée ou pas ?). Et qu’en plus, si on souhaite annuler, ça nous coûtera 150€ par personne de frais d’annulation… Oh la loose ! On verra ça à Santiago car internet nous lâche une fois de plus !

 

 

Malgré cette petite tracasserie, on a vraiment adoré notre semaine sur cette île si mystérieuse, étrange. Une de nos meilleures semaines durant notre année de voyage, et une étape incontournable selon nous pour un tour du monde ! D’autant plus que vu le nombre de backpackers qu’on y croise, ça en fait en plus une mine d’infos pour la suite du voyage, que vous alliez vers l’Est ou vers l’Ouest.

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