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Hanoi : encore une arrivée fracassante de Marie (du 6 au 10 novembre)

 

On arrive à Hanoi vers midi le 6 munis de notre lettre d’approbation pour l’obtention des visas (45 USD chacun). Ça a été très vite contrairement à ce que le service d’immigration nous avait dit par mail (il nous proposait de payer 25 USD supplémentaires pour bénéficier d’un service plus rapide…).

 

Marie, qui n’était déjà pas très bien et rotait des œufs, déclenche une tourista à l’aéroport ! Pour rejoindre le centre-ville, vous avez 3 solutions : taxi à 350 000 dongs (environ 13€00), une navette qui ne part qu’une fois pleine à 40 000 dongs (1€50), ou un bus local à 9 000 dongs (0€35)… on vous laisse deviner quelle option on a prise !

 

Le bus local nous dépose au nord du vieux quartier qui est le centre touristique d’Hanoi. Déjà, on est sidéré car c’est propre ! Fin pour un pays d’Asie ! Y’a des éboueurs qui passent en sonnant une cloche pour avertir qu’il faut sortir ses poubelles.

 

De la station de bus, on se met à rechercher une guest-house sous la pluie (car oui il pleut ! ici le ciel est tout gris, on se croirait à Brest même !). Et on apprend la première règle de survie ici : traverser une rue sans se faire shooter ! C’est hallucinant, les voitures sont toujours prioritaires et viennent ensuite les scoots puis les piétons : normal !

 

Comme Marie a la tourista qui presse, on se déniche un truc pas terrible mais correct pour 10 $ la nuit avec petit déj (+ 1 bière gratuite le soir entre 5 et 7h, qu’on n’oubliera pas une seule fois de demander bien sûr !). On aura quand même un visiteur pendant les nuits, sans doute un rat, qui nous en l’air notre poubelle !

 

Pendant 72h, Marie expérimente sa première vraie tourista et ne sort pas de la chambre. Pendant ce temps, Tom met à jour le site internet, fait quelques courses pour sauver Marie de la déshydratation et de l’hypoglycémie ! On espère que l’arrivée dans chaque pays ne sera pas identique car on dirait qu’il y a des mauvaises habitudes qui s’installent !

Une fois Marie remise, on commence à explorer les rues d’Hanoi. C’est excellent, les rues sont organisées par corporation : rue des soies, rue des forgerons, rue des épices, rue des miroirs, rue des chaussures, rue des jouets, rue des déco de noël… etc Les façades des magasins sont très étroites et tout en hauteur car fût un temps, l’imposition était dépendante du mètre linéaire sur la rue…

On va au marché de rue. Y’a des trucs de fou à vendre dans une hygiène plus que douteuse : crapauds vivants en filet, des genres de verres de terre, des escargots de toute taille, des poissons vivants dans des mini-aquariums et des trucs plus classiques : fruits, légumes, viandes à la merci des mouches et de la poussière… ! Et une pépite quand même : une petite dame qui vend à même le sol des bananes frites (banane entière plongée dans de la pâte puis dans la friture : trop bon !) à prix plancher de 5 000 dongs (moins de 0€20 !).

Autre fait marrant : on se croirait chez les mini-pockets : tous les bistros et restos de rues envahissent les trottoirs et même la chaussée avec des mini-tabourets en plastiques colorés et des mini-tables, sur lesquelles s’assient les costards-cravates à leur pose de midi ! C’est hallucinant, t’as les genoux dans la bouche en mangeant … mais ça ne doit pas trop les gêner car ici pour manger son Pho Bo (soupe de nouilles et bœuf typique du nord du pays) ils se baissent à 2cm de leur bol avec leurs baguettes et font un bruit d’enfer en aspirant ! (presque pire que le Dal Bhat à la main au Népal !)

On écume les rues à la recherche d’un guide sur le Vietnam (lonely planet ou routard) et on ne tombe que sur des faux (des bouquins photocopiés de A à Z couverture comprise). Ces gros opportunistes malhonnêtes ne vendent que ça ! Ah oui on a oublié de vous dire, mais vous l’aurez peut-être déjà remarqué en lisant ces premières lignes, que notre premier ressenti sur les Vietnamiens du Nord (apparemment très différents de ceux du Sud) n’est pas très bon (surtout en comparaison des Népalais). Ici, pas de sourire, pas de bonjour sauf pour te vendre quelque chose avec insistance, pas d’au revoir quand tu refuses, ils ont en plus un anglais déplorable et ne font aucun effort pour ne serait-ce que comprendre le langage des signes… ! Et c’est très rare qu’on ait des réponses franches à nos questions quand on a le bonheur de croiser quelqu’un qui nous comprend à moitié ! Mais bon on se dit qu’on est dans la capitale et qu’en province les gens sont peut-être plus sympas… on verra bien.

 

On revoit un pote de prépa, perdu de vue depuis quelques années et qui bosse maintenant à Hanoi à la FAO. Il nous envoie dans un bon petit resto gastronomique pour nous, suivi d’une petite bière dans un bar sympa où on partage quand même la terrasse avec une famille de rats et un cafard qui est venu nous dire bonjour sur la banquette !

 

Le 10 au soir, Marie étant définitivement remise, on se réserve un tour pour le lendemain, pour visiter Halong bay sur 3 jours. Le Vietnamien nous présente son tour avec photos à l’appui du bateau et programme de chaque journée. On n’y croit pas une seule seconde … mais bon c’est la pub à la vietnamienne ! Ici la publicité mensongère n’est pas punie, pas plus que le plagia, et un grand nombre d’agences touristiques, de restaurants, d’hôtels de bonne réputation se voient copier leur noms et leurs enseignes en toute impunité…. ! Ils ne se contentent donc pas d’arnaquer les touristiques, ils se tirent dans les pattes entre eux : pas mal pour un pays communiste !

 

On a quand même, on vous rassure, apprécié notre séjour dans cette ville qui est très animée, propre et où la nourriture foisonne. Le vieux quartier reste très typique. On logeait à côté de la Cathédrale St Joseph et du Lac Hoan Kiem.

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