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Cusco et le Machu Picchu : au cœur de l’empire Inca (du 7 au 12 juillet 2015)

 

 

Après 10 h de bus de nuit depuis Copacabana en Bolivie et un passage de frontière (rapide), on arrive à Cusco (3 400 m d’altitude) à 5h du mat’. Une fois n’est pas coutume, on prend un taxi à 10 soles soit environ 2€85 pour rejoindre le centre. On débarque à l’hostal El Puma qui propose des chambres doubles pour 60 soles la nuit avec pti déj (17€). Pas mal du tout les chambres, par contre encore une fois pas de chauffage… purée mais c’est pas possible (c’est Marie qui parle ! Ca fait tellement longtemps que je porte mon collant et sous pull en laine mérinos, jours et nuits, que j’ai l’impression qu’ils ne font plus qu’un avec mon corps !).

 

Crevés de notre trajet en bus, on reste la journée entière se reposer, profitant du wifi qui marche bien (enfin !). Et le soir, on va se faire une crêperie, la Bohème. Eh oui là on craque de plus en plus car un mois en Bolivie à délaisser nos papilles, on veut tester si elles fonctionnent encore ! Bon même si les crêpes sont loin d’être aussi bonnes que celles de Marie-Jo CABON du Marronnier à Kerlouan, on est quand même ravis de les manger ! 

Le lendemain de notre arrivée, on part à la visite de la ville de Cusco. Magnifique ville coloniale espagnole. On déambule dans les rues dont beaucoup d’entre elles sont encore flanquées de murs incas (très bon tailleurs de pierres, ces Incas !)

Et surtout sur les conseils d’amis voyageurs au long cours, qui nous précèdent sur notre itinéraire, on n’oublie pas de faire le Choco Museo ! Musée du chocolat bien fait, pédagogique, avec dégustation, où on apprend plein de choses intéressantes ! On ne savait pas mais tous petits déjà, nos parents nous ont faits faire des ventrées de cacao. Enfin quand on dit des ventrées… !

Ils proposent aussi des chocolats chauds et tartes au chocolat qui sont à tomber par terre !!! Oui oui c’est pas une blague, on craque vraiment là !!

Autre activité de la journée, essayer de refourguer notre tente de 3,4kg (qui nous encombre bien et dont on ne pense plus avoir besoin) ! Et ça tombe bien car en Amérique Latine les tentes ça coûte cher ! Et en plus ils adorent la marque Quechua de Décathlon ! Alors Thomas se trimballe dans la ville avec notre tente et on fait du porte à porte auprès des agences de trekking pour faire jouer la concurrence !

Les Péruviens nous font bien marrer car ils nous disent qu’ils peuvent acheter des tentes à pas cher au marché noir, qu’ils n’aiment pas trop la couleur ni le modèle … mais feignant de partir, ils ne cessent alors d’augmenter leur prix de rachat passant de 50 soles (soit 14€) à 300 au final ! (85€). L’ayant achetée à 140 € en Nouvelle-Ca, on la cède donc pour 300, ça ira comme ça, on ne pensait même pas en tirer autant !

 

Et on se pose la question pour la visite du Machu Picchu… eh oui car le principal intérêt de venir à Cusco, en plus bien sûr de visiter cette belle ville coloniale et la vallée sacrée à côté, c’est le Machu Picchu. Alors y’a plusieurs possibilités :

 

  • pour accéder au site il faut rejoindre la ville d’Aguas Calientes qui n’est desservie que par une voie ferrée. Du coup comme vous pouvez vous en douter, ça en fait le train le plus cher du monde ou presque….

  • une autre solution consiste à y arriver après un trek. Plusieurs treks possibles : le chemin de l’Inca doté d’un numerus clausus, qui coûte du coup également un bras et qu’il faut réserver des mois à l’avance. Ou d’autres treks (Salkantay par exemple) dont on nous a dit que les derniers jours de marche étaient pénibles car sur la piste poussiéreuse (entre Santa Teresa et Hydroélectrica).

  • Autre solution légale et « cheap » : prendre des collectivos ou un bus jusqu’à Hydroélectrica et marcher pendant 2h le long de la voie ferrée jusqu’à Aguas Calientes.

  • Une dernière solution, illégale cette fois : prendre un collectivo jusqu’à Ollantaytambo puis marcher 28 kms le long de la voie ferrée (attention aux franchissements de tunnel !).

 

Nous, après avoir trekké dans des endroits magnifiques en Bolivie, seuls, tranquillous, on n’avait pas trop envie d’un bain de foule et d’avaler la poussière des bus en faisant l’un de ces treks, du coup on a pris l’option bus jusqu’à Hydroélectrica (65 soles par personne aller-retour soit 18€50) puis marche le long de la voie ferrée (en ayant au préalable acheté nos tickets d’entrées au site à 128 soles chacun soit 36€50, à Cusco).

 

Le seul problème qu’on apprend une fois tout réservé, c’est qu’il y a grève des transports demain, jour de notre départ ! Du coup au lieu de partir à 7h30 du mat en bus, on partira à …. 3h du mat’ ! ouch ça pique !

 

Le 9, on a donc un pick-up à l’hostal à 2h15 pétantes... 2h30… 2h50 finalement ! On est vachement contents d’avoir poireauté une demi-heure à cette heure-là dans notre chambre ! Et on part comme prévu à 3h, 3h15 … 3h25 ! Et on arrivera à Hydroélectrica un peu avant 10h. De là c’est parti pour 2h de marche le long des rails… 

Et vers 12h, on rejoint Aguas Calientes où on croise Agathe, Guillaume, Aude et Marc qui eux sont sur le retour… On se trouve une chambre à Gaby Hospedaje à 50 soles / 14€ (après négo) sans ptit déj avec… le plus grand lit de notre TDM !! Sans rire il doit faire 2 mètres de large ! 

Au programme de l’après-midi, sieste car on est un peu cassé, et déambulation dans Aguas Calientes, un bled bien moche où on peut apprécier les dégâts du tourisme de masse !

On rassure les routards, manger pas cher à Aguas Calientes c’est possible au marché (7 soles la soupe + le segundo, soit 2€) par contre faudrait pas envoyer la DDSV !

 

On se couche tôt car une grosse journée nous attend demain.

 

Le 10 juillet, annif de Thomas, quoi de mieux que de visiter le Machu Picchu !! Comme on nous l’avait conseillé pour éviter la foule, on n’est pas parti dans la nuit pour voir le lever de soleil, mais vers 8h après un bon petit déj. Alors là aussi pour y monter, 2 possibilités : soit le bus à 12$ l’aller simple ce qui fait du 1 ou 2$ le km ! Soit la marche qui est gratuite … on vous laisse deviner ce qu’on a choisi !

 

Et donc après 1h de marche et d’escalier (1 756 marches !) on entre dans le Machu Picchu ! Ca claque !

En attendant que le flot de visiteurs du matin désengorge le site, on va se balader à la Puerta del sol qui contrôlait l’accès au Machu Picchu sur le chemin de l’Inca.

Et aussi au pont de l’Inca qui lui gardait l’accès ouest. Pont à bascule à flanc de falaise (au passage il y a des colibris et des bégonias sauvages dans le secteur !)

Puis pique-nique sur les terrasses agricoles à l’extérieur de la citadelle, équipées d'un bon système d'irrigation.

Et enfin on fait la visite de celle-ci. On n’est pas gaga des vieilles pierres mais il faut avouer que celles-ci envoient du bois ! Le tout dans le plus pur style inca, murs inclinés, portes et fenêtres trapézoïdales ! On a surtout aimé le secteur religieux avec le temple des 3 fenêtres.

Et l’Intiwatana («  lieu où l'on attache le soleil » = calendrier solaire), point culminant de la citadelle.

Ce qui fait la beauté du Machu en dehors des ruines proprement dites, c’est aussi le cadre ! Il surplombe la vallée du Rio Urubamba qui est très encaissée, boisée…époustouflante. De là-haut, on voit bien Hydroelectrica d’où l’on est venu à pied.

Content Toto de souffler ses 29 bougies là-haut !

Même si on quitte le site vers les 15h, ça reste une journée crevante, sous un soleil de plomb à monter et descendre des marches encombrées de touristes… Franchement si vous n’êtes pas un brin sportif, posez-vous la question avant de payer un billet plus cher pour pouvoir aussi accéder au Wayna Picchu (la montagne en arrière-plan des photos les plus célèbres) ou à la Montana de l’autre côté du site et qui est encore plus haute (3 140 m, le Machu étant à 2 438 m).

 

Un gars qu’on avait croisé au Parc de Sajama et qui s’était posé la question de squeezer la visite du Machu avait bien résumé la chose : une journée crevante avec des hordes de touristes mais le site est grandiose et ça reste un incontournable… fin on est content quand on l’a fait et qu’on a fini !

 

On rentre vers 16h à Aguas Calientes. Pour se délasser, on s’offre un massage (ici tous les 3 pas, on vous en propose un). Y’a l’embarras du choix, on en prend un au pif (50 soles / 14€ de l’heure chacun). Et là c’est le drame : les filles, loin d’être pro (pour ce prix-là on n’en doutait pas) nous ont ruiné les mollets en nous les pétrissant comme des forcenées ! Punaise, ne pas avoir eu mal après avoir marché près d’une semaine en Bolivie et être monté à plus de 6 000 et se retrouver grabataire après une heure de massage …. !

 

Et le soir après apéro à la bière ! …

… on fait péter le bon resto : Indio Feliz, tenu par un français ! (ben oui qui dit bon resto… )

Avec une petite bougie d’annif pour Tom en dessert !

Le 11, après un petit déj à la Boulangerie de Paris (on vous laisse deviner qui gère ça !!) composé de bons pains au chocolat, aux raisins… on met nos sacs sur le dos et on repart comme des bagnards sous le cagnard (ah oui car on a oublié de vous dire qu’ici à Aguas Calientes, on n’est plus qu’à 2 000 m d’altitude environ et qu’enfin il fait bon ! Marie est happy !), pour prendre notre bus à Hydroelectrica à 14h30.

 

Retour à Cusco à 21h après une route bien viragiteuse en passant par un col à presque 5 000 m, et on retourne à notre hostal pour une bonne nuit.

 

 

Le 12 juillet, réveil 7h. On a réservé un tour organisé car on veut voir les Salineras de Maras dans la Vallée Sacrée. Il est possible de nous débrouiller par nous-même, mais ça revient à quelques soles près au même prix que de prendre un tour. Donc on a réservé avec notre hostal une journée (25 soles chacun soit 7€) qui fait 3 stops. Un premier à Chinchero dans un truc à touristes où on assiste à une démo de préparation de la laine d’alpaga (lavage, filage et coloration en 5 min chrono !).

Ensuite direction le site de Moray, qui est un centre de recherche agronomique inca. Epousant les reliefs, c’est une sorte d’amphithéâtre comportant toute une série de terrasses en cercles concentriques créant des micro-climats artificiels, permettant ainsi aux Incas de réaliser leurs essais culturaux. MAIS ! Le problème c’est qu’autour de Cusco tout marche avec des boletos turisticos ou presque, c’est-à-dire qu’il faut acheter un package donnant droit aux entrées à plusieurs monuments/musées, et que le moins cher pour pénétrer à Moray vaut 70 soles soit environ 20€… alors comme nous on n’avait pas l’intention de voir les autres sites compris dans ce billet ça nous faisait mal de mettre cette somme pour 30 min de visite. Du coup, lorsqu’on est arrivé sur place, on a dit au guide qu’on allait faire un tour dans les parages mais qu’on ne pénétrerait pas à Moray. Le guide nous répond OK pas de problème… et ainsi nous voilà en train de gambader dans la campagne… Puis finalement comme personne ne prêtait attention à nous… eh ben on a fait comme des bons pagans : on est rentré sur le site l’air de rien… et voici la photo !

En plus quand le guide est revenu de la visite et nous a trouvé dans le bus, il nous a demandé ce qu’on avait fait pendant ce temps. Nous de lui dire « ben on est parti se balader à côté dans les champs », et lui de nous répondre à voix basse à notre grande surprise « vous auriez dû pénétrer dans le site sans payer ! » ! On lui a rien dit mais on n’en pensait pas moins : « t’inquiète pépère on n’a pas attendu tes conseils pour le faire ! ».

 

Et enfin notre dernier stop, celui pour lequel on a acheté le tour, était les salines de Maras. Alors ce sont un ensemble de près de 5 000 bassins en terrasses alimentées par un ruisseau méga salé (on a gouté pour vous !), déjà exploitées avant même les Incas. Selon notre guide, chaque bassin produirait 40 kgs de sel par trimestre et ce pendant la moitié de l’année car durant l’autre moitié (la saison des pluies), l’eau du ruisseau deviendrait contaminée. On dit selon notre guide puisqu’en tendant l’oreille on a entendu des guides d’autres groupes dire des chiffres complétement différents ! En résumé, on a donc appris avec le notre qu’ici on produit du sel ! Ah bon on ne s’en serait pas douté !

Vers 15h, retour à Cusco où nous attendait une tarte au chocolat et son chocolat chaud au Choco Museo !

 

Le soir, on mange dans un restau qu’on nous a conseillé qui paye pas de mine mais on y mange bien, beaucoup et pour pas cher, une vraie adresse de routards ! Le Sumaq Grill, calle Siete Angelitos n°662 : 15 soles / 4€30 le menu avec pain à l’aïl, un petit verre de pisco sour (leur apéro national) ou vin rouge + une entrée + un segundo + un dessert + une boisson !

 

Le bide bien rempli, on retourne profiter d’une bonne nuit à l’hotel car demain 30h de bus nous attendent pour rejoindre Huaraz au nord de Lima !

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