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Bilan Nouvelle-Calédonie

 

 

Notre itinéraire final en Nouvelle-Calédonie :

Météo :

 

La météo en Nouvelle-Calédonie, c’est un peu la loterie. On est arrivé en février pendant la saison des cyclones. On s’est tapé des averses tous les jours pendant les 10 premiers jours ce qui est inhabituel tout de même aux dires des locaux (normalement il fait plus beau), par contre il faisait très chaud (jusque 35°C bien humide, un vrai hammam !) jusque l’arrivée de PAM le 13 mars. Après le cyclone, l’atmosphère s’est rafraichie autour des 25-30°C la journée et autour de 17°C la nuit, c’était beaucoup plus respirable et ça nous a permis d’avoir des belles journées ensoleillées jusqu’à notre départ le 4 avril.

 

 

La nourriture :

 

Comme dans toutes les îles du Pacifique, les Kanak mangent beaucoup de tubercules comme l’igname et le taro. Leur spécialité est le bougna, qu’on aurait aussi pu nommer bourre-cochon ! Mais c’est bon.

On a aussi pu goûter sur Lifou le célèbre crabe de cocotier (qui ne se nourrit que de noix de coco). La chair a un goût de coco et se délite contrairement à notre cher crabe breton ! 

Et sur les îles, les langoustes abondent aussi (et leurs cousines les popinées qui sont encore meilleures !)

D’une manière plus large, tout ce qui vient de la mer est à l’honneur dans le pays, et ils mangent donc beaucoup de poissons, en salade tahitienne (cru avec du lait de coco) ou à la sauce soja par exemple.

Un peu moins glorieux, les snacks qu’on trouve en bord de route proposent leur quota de « malbouffe » : frites/burgers/poulet rôti, mais ça dépanne bien !

 

Côté caldoche, la protéine de base qui va de pair avec le poisson est le « bout de cerf » ! Les cerfs pullulent et ils le chassent en pick-up et au projecteur : remplissage du congélateur quasi-garanti ! Et derrière, il est décliné sous toutes les formes : steak, brochettes, petit salé, carpaccio etc…

Et côté boisson on trouve un peu partout du kava, originaire du Vanuatu. C’est une racine réduite en poudre qui est ensuite remise en suspension. Ca a un goût anisé / de réglisse (certains trouvent que ça a surtout un goût de terre !) et ça a des propriétés anesthésiantes pour la bouche et « zénifiantes » pour le mental et le corps !

Nos impressions :

 

Probablement le pays le moins touristique que nous ayons traversé. Le pays compte 260 000 habitants et accueillent 100 000 touristes par an. Les infrastructures touristiques sont quasi inexistantes, et les horaires d’ouverture variables suivant l’humeur des gérants ! Ça fait bizarre après 6 mois d’Asie.... On dirait que le tourisme n’est clairement pas leur priorité : en dehors de Nouméa, difficile de trouver un restau le soir ou une piaule si tu n’as pas réservé ! (à part en camping).

 

Le gros point positif, c’est que cette faible population et ce peu de tourisme ont permis de préserver une nature souvent intacte et magnifique (forêt et fond marin) ! On n’imaginait pas trouver sur la Grande Terre autant de grandes étendues sans personne et on y a fait de très belles randos. On n’a jamais vu de plages aussi belles qu’à Lifou et on y a fait notre plus belle plongée.

 

Sinon ce qui caractérise le plus la Nouvelle-Calédonie à nos yeux, c’est la compartimentation de sa population, qui va (presque) jusqu’au communautarisme. Comme on l’avait dit au début de la page sur la Nouvelle-Calédonie, il y a quatre catégories de personnes :

  • Les Kanak ou Mélanésiens, les indigènes, vivent en tribu avec des traditions communautaires fortes. Le boulot c’est clairement pas leur priorité, et assiduité et ponctualité  ils savent pas ce que ça veut dire ! On les a trouvé sympas, loquaces (même si c’est souvent d’eux qu’ils parlent), mais sur les îles ils sont là pour vous plumer ! Par contre la qualité du service n’est pas au RDV, due notamment à leur nonchalance (on s’est pas formalisé là-dessus mais par exemple, dans un restau un peu chic la serveuse nous a demandé « tu bois quoi toi ? »). Sinon ils picolent et fument pas mal, et le problème c’est qu’ils ont souvent l’alcool mauvais : bagarre (au sabre d’abattis parfois !), voitures brûlées… c’est commun de parler de morts aux infos…

  • Les Calédoniens ou Caldoches sont les descendants des premiers colons européens. En dehors de Nouméa, on les appelle souvent broussards, et pour la caricature ils font un peu cowboy, avec un pick-up, un bout de terrain et quelques têtes de bétail ou des chevaux, chiens, et bien sûr un fusil pour faire un coup de chasse et un bateau en alu pour le coup de pêche ! Sous un aspect un peu brut de décoffrage, ils sont super sympas et accueillants (un peu comme les Bretons en fait !).

  • Les Expat’ ou métro ou z’oreille : pour la plupart, c’est sea sex and sun ! Ils viennent là quelques années pour passer du bon temps au soleil, se mettre à la plongée etc, bénéficiant souvent de bonnes conditions de travail (surtout les professions de la santé) Il y a beaucoup de solidarité entre eux et avec les touristes, entre autres parce que chacun d’entre eux a été bien content d’avoir été aidé à son arrivée !

  • Les Asiat’ : ben on les a rencontrés que derrière leur comptoir (épicerie), à toute heure, toujours prêt à faire du profit, avec le sourire bien entendu !

 

Et tout ce petit monde vit assez cloisonné, chacun avec ses pairs. Inévitablement, il y a des tensions, d’autant plus que la société est régie par 2 droits différents : le droit coutumier pour les Kanak (afin de prendre en compte leurs us) et le droit civil pour les autres. De ce fait il y a 2 poids et 2 mesures : par exemple à l’hôpital, il y a 2 sortes de contrat de travail (coutumier ou « normal ») et lors d’un décès dans sa famille, un Kanak a droit à une semaine de congé (qu’il prolongera peut-être vu qu’il ne se pointe parfois pas au boulot pendant plusieurs jours avant de revenir comme une fleur !) alors que les autres n’ont droit qu’à 1 jour ou 2. Essayez d’imaginer une société inégalitaire (un comble pour les Français) qui tient en grande partie grâce au pognon injecté par la métropole, des indépendantistes qui essayent de radier des gens des listes électorales pour améliorer leur score... et vous comprendrez que le climat politique en NC n’est pas simple !

 

Grâce à / malgré tout ça, on a adoré le Caillou et sa population attachante ! Et les îles satellites aussi, paradisiaques ! On y retournerait bien pour passer un peu de temps et pouvoir jouer aux Z’oreilles nous aussi !

 

 

Etat des dépenses :

 

Notre budget quotidien (hors plongée) = 69€10 pour 2, mais on précise tout de suite qu’on a été hébergé et nourrit gratuitement (environ 1/3 du temps), dont :

  • 10€30 de logement (nuit)

  • 20€ de nourriture (petit déj inclus)

  • 30€10 de transport

  • 6€80 d’activité

  • 0€ de visa : ben oui c’est la France même si ça n’en a pas l’air du tout !

  • 1€20 de divers

  • 0€70 de souvenirs.

 

 

Carnet de bonnes adresses petits budgets :

 

A Poé, près de Bourail :

  • Camping de Poé, face à la mer. 1560 CFP (13€) l’emplacement de tente pour 2 personnes. Wifi à l’accueil.

 

A Hienghène :

  • Camping de Koulnoué, fonctionne avec le club de plongée Babou océan (qu’on n’a pas testé à cause des conditions météo). 1000 CFP (8€40) l’emplacement de tente pour 2 personnes.

 

A Pouébo :

  • Relais de Ouanébatch, 1260 CFP (10€60) l’emplacement de tente pour 2 personnes. En face d’un spot de snorkeling sympa à ce qu’il paraît. Pour nous on ne voyait pas ses pieds avec de l’eau jusqu’aux genoux seulement….

 

A Yaté :

  • Gîte de Iya, 2100 CFP/17€50. Juste à côté d’une petite plage…

 

A Dumbéa :

  • Gîte Gaia, le seul du grand Nouméa, 1800 CFP/15€. Juste à côté de la rivière Dumbéa et à 1h30-2h de marche des 3 marmites, un bon lieu de baignade !

 

A Nouméa :

  • Club de plongée Iatok : le moins cher de toute la Nouvelle-Calédonie, 8500 CFP/71€20 les 2 plongées.

 

 

Sur Lifou :

  • A Easo, chez Benoît Bonua : 1500 CFP (12€60). Le gars est pas spécialement mais l’emplacement est pas mal : tortues garanties dans la baie en face de vous et noix de coco à profusion ! Plus l’aquarium de Jinek à 5-10 min à pieds (pour le snorkeling) et le seul club de plongée de l’île est à côté (16000 CFP soit 117€30 les 2 plongées).

  • A Jokin, au Faré falaise. Là encore moyennement sympa mais vue superbe des falaises et beaux couchers de soleil, avec un beau spot de snorkeling à vos pieds.

  • Chez Jeanne Forest à Luengoni, 1200 CFP soit 10€. Tout simplement devant la plus belle plage de notre voyage ! Et en plus on peut squatter la cuisine des proprios !

 

Sur l’île des Pins :

  • Les 3 banians (chez Jacques et Rose-Marie) : proprios sympas (surtout lui), 1500 CFP (12€60). Dîner et petit déj du lendemain à 2000 CFP/personne (16€75), une misère pour la NC ! Et en plus c’est copieux et bon !

  • La sortie sur l’ilot de Nokanhui avec Julius (= île des Pins plaisance). C’est cher (9500 CFP/personne = 79€60) mais la promenade en mer est vraiment chouette et le repas inclus excellent !

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