Marie & Thomas
Bilan Argentine
Enfin en tout cas bilan de nos 3 semaines là-bas… car on n’a été que dans le Nord-Ouest du pays, qui apparemment est très différent du reste.
Notre itinéraire final en Argentine :
Météo :
Initialement, on devait prendre un vol de Santiago du Chili vers la Patagonie, tout au Sud du pays. On avait lu des blogs de voyageurs au moment de préparer notre itinéraire qui disaient que c’était envisageable d’y aller sur cette période (mai), même si on entrait à ce moment-là dans l’hiver. Mais c’est pas du tout le son de cloche qu’on a entendu lors de notre semaine sur l’Ile de Pâques : tous les backpackers qu’on a croisé là-bas nous ont dit que si on y allait, ce serait la misère, qu’on pourrait effectivement sortir son nez de temps à autre mais seulement entre 3 jours de flotte et de vent…. Du coup changement de programme et on s’est attaqué seulement au Nord-Ouest. Pari gagnant puisque la météo a été globalement bonne, avec un soleil plus que généreux dans les montagnes, où on s’est baladé les ¾ du temps. Quelques jours de bon crachin bien de chez nous quand même pendant notre semaine de wwoofing près de San Salvador de Jujuy… mais était-ce le fait d’un microclimat ? car on était coincé dans une vallée et dès qu’on en sortait il faisait beau !
La nourriture :
C’est de notoriété publique, l’Argentine c’est le pays de la bidoche… de la bonne bidoche. Mais faut vraiment y aller pour prendre l’ampleur de ce que ça signifie ! Au restau, les portions sont tout simplement gargantuesques ! Les Argentins se prennent des parts ENORMES de bœuf avec des petites garnitures à côté (frites, salade…). A titre d’exemple, dans certains restaus ils affichent un « mini bife de chorizo » de 300g ! Normal vu que le « normal » fait sa livre !
Du coup, les gargotes les plus répandues sont les parillas, ce qu’on pourrait traduire par « grillades ». Et les « parilladas a compartir » (plat de grillades à partager) sont monnaie courante. Alors si vous mangez à l’européenne et pas à l’argentine, une pour 2 suffit largement pour 4 personnes !
Une préparation de viande qu’ils aiment beaucoup (on en trouve partout en Amérique latine mais les Argentins en sont quand même les champions !) : la milanesa ! C’est une escalope de viande panée, et le summum c’est de prendre une milanesa a la napolitana : escalope panée sur laquelle ils vous collent de la sauce tomate, du jambon, des œufs et du fromage ! Ca résume la façon de manger des locaux : protéines, protéines et protéines. Sur la photo, c’est TOUT ce qu’il y a à côté des frites !
Deuxième gros point fort des Argentins : les glaces ! Eh oui, immigration italienne de masse oblige, les Argentins sont plutôt balèzes là-dedans, et ça, ça fait plaisir car on a l’impression que y’a pas beaucoup de pays dans le monde où on mange de vraiment bonnes glaces !
Et enfin 3ème gros atout du pays : le PINARD ! Et pas du jus de pied ! Non là on vous parle de vrai vin, qu’on boit avec plaisir et pas parce qu’on a l’habitude d’en prendre pour accompagner sa viande… Avec en tête les Malbec, qu’on trouve à tour de bras dans la région de Mendoza, mais aussi d’autres cépages comme le Torrontès qui donne de très bons blancs et qui est le cépage phare de la région de Cafayaté.
Donc en bref la gastronomie argentine repose sur la trilogie Viande, viande et viande… non en fait c’est un peu plus subtil que ça : viande, glaces et vin ! Trilogie à laquelle vient s’ajouter le maté, qu’ils consomment à longueur de temps. C’est véritablement une institution ici. Au ptit déj, il y en a beaucoup qui ne boivent que ça ou alors qui l’accompagnent juste d’un petit quelquechose. C’est aussi une boisson fréquemment consommée en société : un seul pot rempli à ras bord de feuilles sur lequel on verse de l’eau chaude et qui fonctionne comme un verre tournant. Si vous dites merci en rendant le pot à son propriétaire après l’avoir sifflé, c’est que vous en avez eu assez, et si vous en revoulez au prochain tour et bien il vous faudra être « impoli » et ne rien dire !
En dessert, ils sont pas fortiches (du reste on n’a pas encore trouvé de pays où il y ait de bons desserts… Vive la France !). Allez parce qu’ils en consomment beaucoup, on vous parle des alfajores : ça a la forme d’un macaron, mais c’est plutôt de la génoise à texture étouffe-chrétien, farcie le plus souvent de dulce de leche, de la confiture dont les Argentins raffolent (c’est un peu leur Nutella pour vous donner une comparaison !).
Voilà sur ce qu’on peut généraliser à l’ensemble du territoire. Sinon, en allant dans la région de Salta, on a déjà un peu un pied dans l’Altiplano et en Bolivie : ça se voit autant dans le décor que dans les constructions, les visages des gens, leur mentalité, et aussi dans leur cuisine. Parmi les quelques spécialités, on retrouve :
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les humitas et les tamales, qui sont des genres de purée de maïs avec du fromage pour l’un, de la viande pour l’autre, cuites et présentées dans des feuilles de maïs.
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les empanadas : on en trouve un peu partout en Amérique latine mais apparemment leur berceau serait d’ici et en tout cas elles font partie des meilleures qu’on ait eu l’occasion de goûter.
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La viande de lama : et oui on se rapprche de l’Altiplano comme on disait précédemment, et la viande de lama est régulièrement consommée ici.
Nos impressions :
Alors l’Argentine (en tout cas le NO, au risque de se répéter), on a adoré ! Plusieurs raisons à cela évidement, difficile de les hiérarchiser mais on a aimé :
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La bouffe : on pense que vous l’aurez compris en lisant le paragraphe précédent…
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Les gens : ils sont sympas, avenants et en général prêts à vous aider si vous êtes en galère. Ca nous est arrivé de lutter pour trouver un hôtel car on n’avait pas la bonne adresse avec nous et plusieurs fois les gens nous ont demandé spontanément si on était paumé, sont allés demander dans des commerces ou ont téléphoné pour nous… On pense qu’il y a plusieurs raisons à cela : déjà ils sont pas comme des c… de Parisiens qui foncent tête baissée dans les couloirs du métro et qui n’en ont rien à faire s’ils vous bousculent (dsl pour les Parisiens qu’on a rencontrés et qu’on a aimés ;) encore que pour la plupart c’était surtout des provinciaux « expatriés » !), ils partagent une culture proche de la nôtre et ils ont un niveau de vie proche du nôtre. Difficile en effet de sympathiser ne serait-ce que 5 minutes avec quelqu’un qui ne vous voit que comme un portefeuille sur pattes. Ca reste d’ailleurs une des plus grandes frustrations de notre TDM (à l’heure où on écrit ces lignes, on l’a quasiment bouclé) : à de TRES rares exceptions près, dans des pays à (beaucoup) plus faible niveau de vie que le vôtre, quand des gens viennent vous parler c’est qu’ils ont quelque chose à vous refourguer. En tout cas dans les zones où les gens savent ce que le mot « touriste » veut dire… Du coup se balader sans être pris pour un pigeon tous les 50 pas, c’est agréable !
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Les grands espaces : surtout qu’on était entre guillemets en manque ! Un peu frustrés de la Nouvelle-Zélande où on s’attendait à cela, on a vraiment pris une claque en débarquant dans les Andes, où le mot immensité prend tout son sens ! Le revers de la médaille, c’est que 100 bornes sur une piste où le paysage ne varie pas d’un poil, eh bien ça rase un peu quand même !
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Le Blue Dollar : copier-coller de la page de notre arrivée en Argentine pour ceux qui ignorent ce qu’est le blue dollar. En bref l’Argentine traverse régulièrement des crises et la population n’a aucune confiance dans sa monnaie. Du coup ils recherchent avidement des dollars, des euros, enfin de quoi faire une bosse sous le matelas avec une monnaie stable plutôt que d’épargner à la banque des pesos argentins qui se dévaluent tous les 4 matins ! Le taux officiel de l’euro est de 1€=10 pesos, mais au marché noir dans la rue, ou plutôt bleu comme les Argentins l’appellent (blue market, blue dollar, blue euro…), vous pouvez l’échanger contre 13 ou 14 pesos environ ! Pas terrible pour l’économie argentine mais très intéressant pour les touristes qui se ramènent tous avec des liasses afin d’augmenter leur pouvoir d’achat de 30 ou 40%. Alors évidemment comme tout bon backpacker qui se respecte, on est arrivé avec des dollars plein les poches et au final on a pu obtenir un taux à 1€=13,7 pesos au lieu de 10. Ça aide ! Par contre c’est vrai que c’est particulier comme transaction, ça fait un peu mafieux. Il faut imaginer des gars qui vous chopent dans la rue en vous disant « cambio, cambio » (« change, change ») près des boutiques de change officielles et sous le nez des flics ! Et on discute le bout de gras devant tout le monde, dans la rue ! Alors quelquefois la finalisation de l’échange se fait un peu en catimini dans un coin mais quelquefois non, et le mec sort ses liasses devant tout le monde ! Au début ça fait un peu peur mais vu que tout le monde le fait (les Argentins les premiers)…. Et dans un pays où le coût de la vie est similaire à celui de la France, ça fait du bien au budget ! Et inutile de préciser que la vie devient tout de suite plus supportable quand vous pouvez vous permettre plus de dépenses…n’en déplaise aux grincheux et aux bons prêcheurs de morale.
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Les rencontres : ça aussi ça change un voyage ! Et en Argentine, on a vraiment eu la chance de rencontrer des gens sympas dans les hostals, dont plusieurs qu’on a revus par la suite sur le reste du continent. Et Martin et Elisabeth, les Argentins chez qui on a passé une semaine de wwoofing, étaient vraiment cools eux aussi.
Etat des dépenses :
Attention, on vous parle en € mais avec le taux 1€=13,7 pesos ! En plus, on a passé 3 semaines dans le pays dont 1 en wwoofing (pour laquelle on a compté 700 pesos de logement et 700 de nourriture). Et enfin, sachez que le Nord-Ouest est la région moins chère du pays. Notre budget quotidien = 48€50 pour 2, dont :
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12€80 de logement
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11€70 de nourriture (et on s’est pas privé sur les restaus ! mais en wwofing, ça ne nous coûtait que 100 pesos par jour).
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17€ de transport
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4€70 d’activités
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0€ de visa
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0€40 de divers
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0€20 de souvenirs.
Carnet de bonnes adresses petits budgets :
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A Mendoza :
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hostal Empedrado : 95 pesos le dortoir et petit déj royal avec une cuisinière qui fait des pancakes et des œufs sur demande !
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A Salta :
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hostal Ferienhaus, 250 pesos la chambre double avec sdb séparée (100 pesos le dortoir). Prix petit déj inclus, comme quasi partout en Argentine. Blindé e Français et on a eu la chance de faire des super rencontres là-bas (ça aide à apprécier l’endroit). Fait partie de la chaîne Hola : carte de réduc à demander dans le premier hôtel visité donnant droit à 10% de réduc par la suite dans tous les établissements de la chaîne en Amérique latine.
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Location de voiture chez Gustavo, au 404 Caseros (genre de min centre commercial) : le moins cher après 8-10 agences écumées : 550 pesos/j pour une semaine.
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A Cafayaté :
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hostal Lo de Chichi (200 pesos la double avec petit déj) à Cafayaté. Proprio super cool et aidant.
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la Casa de las empanadas, 12 empanadas différentes ! On ne se rappelle plus de la rue mais c’est à 1 ou 2 cuadra(s) de la place centrale.
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A Tilcara :
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Hostal La Albahaca : 200 pesos la dble avec sdb partagée. Fait partie de la chaîne Hola.
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