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De Chiclayo à Chachapoyas : il était une fois avant les Incas

(du 14 au 20 juillet 2015)

 

 

Bon, comme le compte à rebours a commencé (avant le retour fatidique en France), y’a des choix à faire… et on a décidé de ne pas passer trop de temps au Pérou. De ce fait, on voulait aller directement de l’incontournable Machu Picchu au nord du pays mais ça fait un paquet de bornes ! Du coup on s’est motivé pour faire étape à Huaraz à 30h de bus de Cusco quand même. Vu la longueur du trajet on a fait péter le « primer piso » (entendez par là la première classe du bus avec des sièges plus large, plus inclinable et seulement 3 rangées sur la largeur du bus !) (100 soles soit € de Cuzco à Lima (étape obligatoire) avec la compagnie Cavasa, 40 soles soit € de Lima à Huaraz avec la même compagnie).

Une remarque au passage : avec cette compagnie, pas besoin de faire un changement de terminal à Lima car comme dans beaucoup de villes au Pérou, il n’y a pas de gare routière à Lima, chaque compagnie part et arrive de ses propres locaux et c’est souvent le gros bordel pour trouver des correspondances ou même pour voyager tout court !

 

Après donc 30h de bus, on arrive le 14 juillet au soir à Huaraz à 3 100 m d’altitude. Il ne fait pas si froid malgré l’altitude… on sent qu’on se rapproche de l’équateur. On fonce vers une adresse qu’on nous avait conseillée : Carolina Lodging, 50 soles la double avec un pti déj. Une bonne douche et puis au lit.

 

Le lendemain, repos ! On se promène juste dans la ville qui est bien moche (reconstruite à la va-vite après une coulée de boue). Allez un ptit tour au marché avec quelques horreurs… ça fait longtemps qu’on ne vous en avait pas fait profiter !

Sinon on goute aussi le fameux cochon d’inde ou Cuy…

… l’hamburger d’alpaca.

Et on se fait un ceviche, salade de poissons crus, plat typique du Pérou.

L’activité phare ici c’est le trekking dans la Cordillère Blanche. Nous on n’avait pas envie de partir sur plusieurs jours, donc on pensait se balader à la journée. Mais les prévisions météo étant mauvaises, on décide juste d’aller faire une petite rando dans la Cordillère Noire en face… On va à la laguna Wilcacocha.

 

Pour y aller, prendre le collectivo 10 ou E dans la calle Confraternidad Oeste vers l’amont du rio et demander à descendre au puente santa cruz, 1 sole par personne. De là, y’a qu'à traverser le pont et suivre le chemin qui y mène, environ 600 m de dénivelé en 1h15. 

 

La lagune en soit ne casse pas des briques, mais le panorama normalement est très joli… sauf que ce jour-là il pleut tellement dans la Cordillère Blanche qu’on ne voit même pas les sommets.

L’autre intérêt de la rando c’est qu’on passe par des villages ruraux et pour nous c’est le temps de la moisson.

Et le soir on prend un bus de nuit pour se rendre à Trujillo (45 soles par personne soit € avec moviltours), qu’on atteint à 5h le lendemain matin dans leur terminal flambant neuf, tellement neuf que les compagnies ne l’ont pas encre investies ! On se retrouve donc à devoir prendre un taxi (8 soles le taxi) pour se rendre au terminal de la compagnie Emtrafesa qui assure des liaisons fréquentes avec Chiclayo et on arrive à chopper un bus éco à 6h15 pour 14 soles soit €.

 

A Chiclayo, on enchaîne, on prend un collectivo (2 soles chacun soit €) pour aller à Lambayaque à quelques kms de là et visiter le musée Tumbas Reales de Sipan (10 soles l’entrée soit € et 30 soles les services d’un guide soit  €).

Ce musée est une merveille ! Il présente les découvertes archéologiques faites sur le site de Sipan sur lequel plusieurs tombes intactes ont été mises à jour. Il s’agit de Mochicha, une civilisation pré-inca qui a régné sur la côte nord du Pérou. C’est vachement bien présenté, très pédagogique, nombreux panneaux explicatifs (en espagnol, certains traduits en anglais), et reconstitution des tombes te des personnages. Les explications d’un guide sont bien mais pas forcément nécessaires pour qui comprend l’espagnol. Les photos sont interdites mais on vous en a trouver quelques-unes sur internet pour vous donner une idée.

Le soir même on revient sur Chiclayo et on fait tous les bureaux des compagnies pour trouver un bus en direction de Chachapoyas. A 20h, on embarque dans un bus de la compagnie GH bus (50 soles en cama (1ère classe) avec le repas du soir inclus). On atteint Chachapoyas à 6h du mat’ le 18 juillet. A pied, on va vers la place centrale et après avoir un peu erré on débarque au Chachapoyas Backpackers qu’on recommande chaudement (639 calle dos de mayo, 40 soles soit € , la double avec salle de bain partagée, pas de pti déj mais une super cuisine et les proprio sont supers sympas, ne prennent pas de marge sur les tickets de bus qu’ils peuvent réserver pour vous, et pour les excursions elles sont au même prix qu’en agence, ils travaillent avec Turismo Explorer, une agence sérieuse).

 

Complétement crevés, on se repose toute la journée. Bon on a quand même testé la boulangerie primée de San José… mouais pas mal pour le Pérou, mais on se situe à peu près au niveau des pires boulangeries françaises !

 

Le lendemain, on part en excursion organisée à Kuelap (30 soles chacun soit € + 15 soles pour l’entrée au site soit €). C’est pas que l’idée de partir en groupe nous botte mais le faire en solo nécessitait de partir à 4h du mat ou alors de le faire sur 2 jours. Alors effectivement la stratégie s’est révélée être une grave erreur ! On avait 3 péruviens avec nous qui tous les 3 pas déclaraient « toma una fotito » (prends une petite photo) ! Et on devait tous s’arrêter pendant 5 min à chaque fois ! Ils nous ont fait perdre un temps monstre ces 3 cons ! C’est comme s’ils découvraient l’appareil photo… Ils interrompaient le guide sans jamais l’écouter à grand renfort de « qué rico ! » (L’équivalent de « Mais c’est mâââgnifique ! »).

 

Sinon le site en lui-même est très beau. Il est construit au sommet d’une montagne et domine toute la vallée environnante.

Par contre ça fait plus Indiana Jones qu’au Machu Picchu puisqu’ici ils ont laissé la végétation en place. 

Les constructions sont également très différentes car ici c’était une forteresse des Chachapoyas  littéralement « hommes des nuages », qui date de l’époque pré-inca. Typiquement les maisons Chachapoyas étaient rondes et pas rectangles comme chez les Incas.

Pour le troisième jour, blasé du groupe de la veille, on décide d’aller à la cascade de Gocta mais en solo ! Pour cela, on prend un collectivo au terminal (5 soles par personne soit €, direction Pedro Ruiz et demander à descendre à l’intersection de Cocachimba pour l’accès au pied de la chute, ou à l’intersection de San Pablo pour y arriver à son sommet). Puis de l’intersection, il y a environ un peu plus de 5 kms à faire sur la piste avant de rejoindre le sentier. Coup de bol pour nous, on n’a même pas fait 30 mètres qu’une voiture arrive et nous prend en stop. 

 

Du village de Cocachimba, il faut bien sûr s’acquitter d’un droit d’entrée (10 soles / €). Ca nous révolte un peu car ça peut paraître que dalle comme prix mais c’est énorme pour le niveau de vie du pays. Un menu soupe + plat de résistance se trouve facilement pour 5 soles, c’est comme si en France on nous faisait payer 2 fois le prix d’un menu routier (soit près de 20€ !) pour un chemin qui mène à une cascade, sans guide, sans panneau, sans chiotte, sans rien !

 

Alors la cascade est apparemment une des plus grandes du monde avec ses 771 mètres en 2 sauts. C’est vrai qu’elle en jette même si le débit n’est pas fou.

Pour le retour, on pensait chopper un collectivo sur la route, mais le chauffeur d’un tour organisé nous a dit qu’il lui restait de la place, on a donc profité de l’occasion (7,5 soles chacun après négo soit €).

 

Le 21 juillet, on prend un collectivo à 6h30 du mat’ (compagnie Turismo Selva) direction l’Amazonie (45 soles jusqu’à Yurimaguas avec changement à Tarapoto).

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